300 Miles Le Mans 2001
Pour changer, noous nous sommes inscrit avec les 2 frangins mais cette fois sur ma 900SS et c'est pas pour me déplaire de la retrouver après 2 infidélités au guidon de la 900ie.
La semaine avant la course, je monte une chaîne racing sans joints toriques, histoire de compenser mon manque de puissance par rapport aux 900ie. Et la ... surprise : mon bras oscillant est fêlé
!
La soudure réalisée 2ans plus tôt a lâchée. Heureusement que me rappelais qu'un pote en avait un à vendre depuis plusieurs années. Coup de fil à 11 heures du soir, c'est bon, il ne la toujours pas vendu : Ouf !!
Le jeudi matin, c'est le grand jour, je découvre enfin le circuit du Mans. Je le connaissais par cœur pour y avoir été plus d'une dizaine de fois mais je n'avais encore jamais été du bon côté de la barrière et ça, ça change tout. Allez, je vous fais faire un petit tour de circuit à l'œil :
La semaine avant la course, je monte une chaîne racing sans joints toriques, histoire de compenser mon manque de puissance par rapport aux 900ie. Et la ... surprise : mon bras oscillant est fêlé

La soudure réalisée 2ans plus tôt a lâchée. Heureusement que me rappelais qu'un pote en avait un à vendre depuis plusieurs années. Coup de fil à 11 heures du soir, c'est bon, il ne la toujours pas vendu : Ouf !!
Le jeudi matin, c'est le grand jour, je découvre enfin le circuit du Mans. Je le connaissais par cœur pour y avoir été plus d'une dizaine de fois mais je n'avais encore jamais été du bon côté de la barrière et ça, ça change tout. Allez, je vous fais faire un petit tour de circuit à l'œil :
Première courbe, le Dunlop : bon dieu, mais il finit quand ce virage ? Merde merde merde je suis déjà sur la chicane !! Ce virage est foutrement impressionnant, on arrive à toc dans un virage complètement aveugle et il faut freiner sur l'angle sans voir le début de la chicane qui se prend quasiment à l'arrêt. En plus, il est interdit de sortir une oreille de la bulle sous peine de sentir la moto commencer à onduler comme une danseuse hindoue.
Deuxième courbe, la Chapelle : la c'est un peu décevant, je m'attendais à découvrir une grande courbe et c'est une épingle genre fin de ligne droite à Nogaro avec un bitume à moitié bizarre mais qui accroche quand même (enfin pas pour tout le monde, à suivre ...)
Ensuite on enchaîne les virages dont tout le monde connaît les noms (c'est quand même magique de rouler sur un circuit aussi connu) pour arriver aux Esses Bleus qui sont, pour moi, les virages les plus amusants du circuit : au début, je les prenais complètement à l'arrêt et peu à peu j'ai découvert que l'on pouvait rentrer très fort dedans pour ressortir ensuite comme une balle avec entre les 2 un angle de dingue (enfin, le tout à mon niveau quand même !). Pour finir le tour du circuit, il reste la ligne droite des stands : vous allez dire que je suis con de ne pas avoir pas pris le temps d'admirer le paysage mais quand j'y étais, en fait, j'avais juste le temps de regarder mon panneautage et ensuite je commençais déjà à gamberger à comment j'allais passer ce foutu Dunlop, bref j'ai rien vu...
Le samedi matin, c'est les qualifs et la c'est pas glop du tout : y'a un tel brouillard que le départ est retardé d'une heure. Pour ma part, j'aurais préféré qu'il soit retardé d'une heure et demie mais quand faut y aller, faut y aller. Première mauvaise surprise, le Dunlop est trempé alors que sur la pré-grille c'était sec. Deuxième mauvaise surprise, il y a encore tellement de brouillard au Musée que l'on distingue à peine la passerelle. Il faut quand même savoir que lorsque l'on freine après la passerelle, eh bien c'est trop tard : on est dans les graviers ... Troisième mauvaise surprise, j'ai autant de brume à l'intérieur de ma visière qu'il y en a dehors et là c'est l'horreur, je ne vois plus rien :-(( J'ai les yeux qui pleurent et je suis obligé de relever ma visière dans tous les virages ! Pour couronner le tout, lorsque j'ai enfin pu distinguer mon panneau de chronométrage, ça a été pour m'apercevoir que je risquais de ne pas être qualif si un demeuré réussissait à rouler vite dans cette mélasse. Enfin, à la fin des qualifs le brouillard a commencer à se dissiper et j'ai pu accrocher un 2'30" qui est sous la barre fatidique. Et dire que je viens la pour m'amuser... Tant pis pour Marc, c'est encore lui qui s'y colle pour le départ. Pas de bol, il met un temps fou pour réussir enfin à mettre le contact mais pendant ce temps, personne ne l'a attendu et il perd le bénéfice de sa belle 11ème place aux qualifs pour se retrouver dans les 30ème au 1er virage. Ca a du le titiller un poil car il remonte comme ensuite une balle. Jacky prend ensuite le relais et l'on se retrouve au bout d'une heure à la 18ème place. A la fin de son relais, il faut passer à la pompe pour refaire le plein. Tout le monde appréhendait ces ravitaillements imposés aux pompes du circuit (il y avait 5 pompes de disponible) mais je crois qu'il n'y a pas eu un seul problème de file d'attente de tout le WE.
C'est mon tour de prendre le guidon et la, encore une mauvaise surprise, la fourche qui vibrait un peu au freinage du Chemin aux Bœufs (je croyais que c'était un mauvais réglage de la fourche) vibre maintenant à chaque freinage. En plus, mon PR19 avait l'habitude de perdre de la garde au bout de 20 mn de piste pour ensuite rester constant et la j'ai du le régler trop dur car la poignée est trop loin pour mes petits doigts :-(( C'est pas tout ça qui va m'aider à faire péter chrono. Je roule quand même mais en étant très loin de mes propres limites.
Tout ça pour arriver à ce virage de la Chapelle qui restera un de mes souvenirs les plus marquants en circuit. J'étais derrière un 600 que j'allais prendre à l'accélération à la sortie de la Chapelle. J'étais vraiment collé à sa roue arrière et je ne voyais que ça. Soudain, sa roue commence à se barrer et je vois le gus s'étaler à moins d'un mètre de ma roue avant. Je vous dis pas !!! Essayer de vous imaginer quelqu'un qui se dit : "Putain, le con !" puis "Putain, je vais lui rouler dessus !" puis "Putain, c'est sûr je vais lui rouler dessus ! " puis "Putain, je vais le buter !" et tout ça en moins d'une seconde. Finalement j'ai quand même pu l'éviter en tirant tout droit dans l'herbe. Je ne sais pas qui a dit que les Dunlop sont de bons pneus mais je ne suis pas du tout d'accord : dans l'herbe, c'est pas bien du tout et les 2 roues se barrent dans tous les sens !!! J'ai réussi à retourner sur la piste au bout de 50 mètres mais j'ai eu le temps de faire dans mon froc !!! J'ai retrouvé mon acrobate après la course et je suis bien content de voir qu'il s'était aperçu qu'il avait vraiment eu du bol et il m'a remercié une dizaine de fois de ne pas l'avoir aplati
Le reste de la course aura été nettement plus calme avec quand même les vibrations de la fourche qui ne se sont pas améliorées (un disque doit être voilé) et nous finissons la course à la 11ème place, la même qu'à Nogaro.
Deuxième courbe, la Chapelle : la c'est un peu décevant, je m'attendais à découvrir une grande courbe et c'est une épingle genre fin de ligne droite à Nogaro avec un bitume à moitié bizarre mais qui accroche quand même (enfin pas pour tout le monde, à suivre ...)
Ensuite on enchaîne les virages dont tout le monde connaît les noms (c'est quand même magique de rouler sur un circuit aussi connu) pour arriver aux Esses Bleus qui sont, pour moi, les virages les plus amusants du circuit : au début, je les prenais complètement à l'arrêt et peu à peu j'ai découvert que l'on pouvait rentrer très fort dedans pour ressortir ensuite comme une balle avec entre les 2 un angle de dingue (enfin, le tout à mon niveau quand même !). Pour finir le tour du circuit, il reste la ligne droite des stands : vous allez dire que je suis con de ne pas avoir pas pris le temps d'admirer le paysage mais quand j'y étais, en fait, j'avais juste le temps de regarder mon panneautage et ensuite je commençais déjà à gamberger à comment j'allais passer ce foutu Dunlop, bref j'ai rien vu...
Le samedi matin, c'est les qualifs et la c'est pas glop du tout : y'a un tel brouillard que le départ est retardé d'une heure. Pour ma part, j'aurais préféré qu'il soit retardé d'une heure et demie mais quand faut y aller, faut y aller. Première mauvaise surprise, le Dunlop est trempé alors que sur la pré-grille c'était sec. Deuxième mauvaise surprise, il y a encore tellement de brouillard au Musée que l'on distingue à peine la passerelle. Il faut quand même savoir que lorsque l'on freine après la passerelle, eh bien c'est trop tard : on est dans les graviers ... Troisième mauvaise surprise, j'ai autant de brume à l'intérieur de ma visière qu'il y en a dehors et là c'est l'horreur, je ne vois plus rien :-(( J'ai les yeux qui pleurent et je suis obligé de relever ma visière dans tous les virages ! Pour couronner le tout, lorsque j'ai enfin pu distinguer mon panneau de chronométrage, ça a été pour m'apercevoir que je risquais de ne pas être qualif si un demeuré réussissait à rouler vite dans cette mélasse. Enfin, à la fin des qualifs le brouillard a commencer à se dissiper et j'ai pu accrocher un 2'30" qui est sous la barre fatidique. Et dire que je viens la pour m'amuser... Tant pis pour Marc, c'est encore lui qui s'y colle pour le départ. Pas de bol, il met un temps fou pour réussir enfin à mettre le contact mais pendant ce temps, personne ne l'a attendu et il perd le bénéfice de sa belle 11ème place aux qualifs pour se retrouver dans les 30ème au 1er virage. Ca a du le titiller un poil car il remonte comme ensuite une balle. Jacky prend ensuite le relais et l'on se retrouve au bout d'une heure à la 18ème place. A la fin de son relais, il faut passer à la pompe pour refaire le plein. Tout le monde appréhendait ces ravitaillements imposés aux pompes du circuit (il y avait 5 pompes de disponible) mais je crois qu'il n'y a pas eu un seul problème de file d'attente de tout le WE.
C'est mon tour de prendre le guidon et la, encore une mauvaise surprise, la fourche qui vibrait un peu au freinage du Chemin aux Bœufs (je croyais que c'était un mauvais réglage de la fourche) vibre maintenant à chaque freinage. En plus, mon PR19 avait l'habitude de perdre de la garde au bout de 20 mn de piste pour ensuite rester constant et la j'ai du le régler trop dur car la poignée est trop loin pour mes petits doigts :-(( C'est pas tout ça qui va m'aider à faire péter chrono. Je roule quand même mais en étant très loin de mes propres limites.
Tout ça pour arriver à ce virage de la Chapelle qui restera un de mes souvenirs les plus marquants en circuit. J'étais derrière un 600 que j'allais prendre à l'accélération à la sortie de la Chapelle. J'étais vraiment collé à sa roue arrière et je ne voyais que ça. Soudain, sa roue commence à se barrer et je vois le gus s'étaler à moins d'un mètre de ma roue avant. Je vous dis pas !!! Essayer de vous imaginer quelqu'un qui se dit : "Putain, le con !" puis "Putain, je vais lui rouler dessus !" puis "Putain, c'est sûr je vais lui rouler dessus ! " puis "Putain, je vais le buter !" et tout ça en moins d'une seconde. Finalement j'ai quand même pu l'éviter en tirant tout droit dans l'herbe. Je ne sais pas qui a dit que les Dunlop sont de bons pneus mais je ne suis pas du tout d'accord : dans l'herbe, c'est pas bien du tout et les 2 roues se barrent dans tous les sens !!! J'ai réussi à retourner sur la piste au bout de 50 mètres mais j'ai eu le temps de faire dans mon froc !!! J'ai retrouvé mon acrobate après la course et je suis bien content de voir qu'il s'était aperçu qu'il avait vraiment eu du bol et il m'a remercié une dizaine de fois de ne pas l'avoir aplati

Le reste de la course aura été nettement plus calme avec quand même les vibrations de la fourche qui ne se sont pas améliorées (un disque doit être voilé) et nous finissons la course à la 11ème place, la même qu'à Nogaro.